In a sentimental mood
Je vous devais une réponse à ce cas clinique de CIV (re)découverte fortuitement dans un bilan d’AVC à plus de 90 ans. Il s’agit d’une rupture septale post-infarctus, comme vous l’aviez deviné. L’infarctus, que le patient et son médecin ont totalement oublié, date de 2010. La rupture septale a bien engendré un peu d’insuffisance cardiaque, mais avec un peu de lasilix et un bon grog, tout ça n’est plus qu’une ligne dans le chapitre « antécédents médicaux ».
Pourtant, une rupture, ça fait mal, non? (attention, référence! Ça balance du lourd) :
Pubmed n’est pas très bavard sur ce sujet un peu « old school », à l’heure ou toutes les artères sont dilatées, stentées, voire dénervées pour le bonheur des petits et des grands. J’ai trouvé cette référence, ou le chiffre de mortalité est proche de celui que j’avais en tête : « The mortality rate with medical treatment is more than 90%, whereas the mortality rate after surgical repair varies between 19% and 60% in different studies ». Dans celle-ci, la mortalité du groupe médical est de 83%…
Il y a tout de même plus chanceux que notre patiente, avec ce cas clinique de fermeture spontané (par un thrombus tapissant) d’une CIV post infarctus pour laquelle le patient avait refusé la chirurgie!
Puisque nous sommes dans le sentimental, je profite de cette réponse pour remercier les nouveaux abonnés (plus de 65 à ce jour, c’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi…) et tout particulièrement un ancien Tahitien, nouveau Calédonien à qui je dois beaucoup 😉
A bientôt!