Le PM qui stimule une oreillette sans réveiller l’autre.
Le cas clinique précédent présente un intérêt d’ordre philosophico-électro-mécanique plus qu’un réel intérêt diagnostic.
Le spike auriculaire est loin de l’onde A mitrale :
Or la sonde atriale est dans l’oreillette droite, et le délais entre le spike et l’activité mécanique de l’OD (soit l’onde A tricuspide) est beaucoup plus court :
Il y a donc un bloc inter-atrial de plus de 40 msec entre l’OD et l’OG.
Le bloc intratrial (ou « interatrial delay » en anglais) est surtout incriminé dans la survenue d’arythmie auriculaire. La littérature porte également sur la difficulté d’optimisation de réglages des pacemakers et particulièrement des CRT. Le lien avec la dyspnée dont se plaint cette patiente n’est pas forcément très clair.
Voici un des articles qui aborde le problème dans Circulation :
Marked Interatrial and Atrioventricular Conduction Delay With Enhanced Atrial-Based Managed Ventricular Pacing
Electrocardiogram-Echocardiogram Doppler Correlation, Andrew M. Rosenblum, MD
A bientôt!
très joli cas, car sur l’ECG, ce n’est probablement pas visible, d’où l’interêt de l’echo en rythmologie comme dirait Serge…
Et comme dirait Jacques : « ça m’en touche une sans faire bouger l’autre »…oreillette bien sûr!
C’était justement le titre que j’avais choisi initialement ;)!