Le radeau de la meduse
Cette fois, c’est le Dr Standish qui me confie cette image (merci Brigitte!), recueillie au détour d’une ETO « bilan d’AVC ». Depuis la description des débris mobiles des plaques athéromateuses de la crosse aortique en ETO dans les années 90, et leurs rôles dans les AVC récidivants, on les cherche beaucoup, mais on ne les voit que rarement…
Ici, on trouve trois couches, une calcification pariétale, une plaque athéromateuse calcifiée, et un débris mobile (ou thrombus?), qui agite son drapeau en signe de victoire, ou de détresse (comme vous voulez!).
Atherome aortique compliqué from fish Nip echocardiographie on Vimeo.
Pour des raisons mystérieuses, la plaque, qui paraissait calcifiée en échographie (hyperéchogène, cône d’ombre postérieur) est hypodense en scanner (seule la paroi externe est calcifiée).
Trois couches : un radeau en calcaire, des naufragés athéromateux, un drapeau en thrombus, ça ne vous rappelle rien?
Moi, ça m’évoque ceci :
Mais plus honnêtement celà :
Pour le traitement, c’est le naufrage : voici ce que l’on trouve sur le site inserm du Pr Amarenco :
« ARCH trial : clopidogrel + aspirine vs coumadine chez des patients qui ont eu un accident ischémique transitoire ou un accident ischémique constitué et ont une plaque ≥4 mm d’épaisseur sur la crosse de l’aorte : essai arrêté après 381 inclusions (sur 650 prévues), pour inclusions trop lentes »
Hélas…
Pourtant « ARCH », c’était pas justement le nom d’un bateau qui ne coule pas, même en cas de déluge?