Le passe muraille : 2ième
Moi, la métaplasie lipomateuse du vieil infarctus, je ne connaissais pas. J’ai bien vu passer quelques articles en scanner et en IRM, mais jamais en échographie. Pourtant, j’imaginais ça comme cela :
C’est un autre patient, polyartériel, avec un infarctus inferobasal ancien.
A l’échocardiographie trans thoracique, en apicale des 2 et 3 cavités, on aperçoit une zone hyperechogène, qui peut donc être soit calcifiée (mais il devrait y avoir un cône d’ombre postérieur que l’on ne voit pas ici), soit de la graisse, spontanément très échogène.
Untitled from fish Nip echocardiographie on Vimeo.
En échographie de contraste, la « couche » hyperéchogène sous endocardique comble une petit zone de myocarde aminci, et il existe effectivement une akinésie très limitée de ce territoire. Les bulles ne penètrent pas dans le myocarde mais elles ont elles aussi hyperechogène et se confondent un peu avec la graisse.
Untitled from fish Nip echocardiographie on Vimeo.
Sur le scanner réalisé chez ce même patient, on retrouve la même zone inhabituelle, mais hypodense, dans la partie infero-basale du myocarde: il ne peut donc pas s’agir de calcification.
Il s’agit donc d’un petit infarctus sous endocardique avec amincissement de la paroi qui est comblée par un matériel hyperéchogène en écho, mais hypodense en scanner, probablement graisseux.
L’IRM confirme le rehaussement tardif et l’IDM dans cette région, mais pas un mot sur une possible métaplasie lipomateuse…
Pour une fois que je croyais avoir compris…