Le Zepplin, (ou la trajectoire d’une bulle).
Dans le post précédent, une échographie qui, sans être difficile techniquement, a pourtant été interprétée très différemment selon les opérateurs. Il faut dire que les troubles de cinétiques sans rapport avec une cardiopathie ischémique « classique » sont rares, souvent mal visualisés sans contraste, et nos « armes » échographiques sont très limitées. J’avais déjà évoqué ce problème ici, il faut probablement multiplier les expériences, en changeant par exemple de sonde, de réglage, et en utilisant différents modes de contraste.
Après injection de contraste, nous utiliserons donc deux réglages différents, l’un à très faible index mécanique, pour visualiser la perfusion myocardique (le rose), les bulles vont alors mimer les globules rouges, l’autre à l’index mécanique habituel pour le contraste (le jaune), mais en prenant des coupes « tardives »… (explications disponibles ici)
Nous n’avons pas de certitudes sur l’étiologie de cette cardiopathie, peut-être un association infiltrative/ischémique comme le suggère Clément, ou une amylose comme pense Philippe? J’avais personnellement un penchant pour la sarcoïdose, il existe en tout cas plusieurs éléments qui suggèrent une maladie auto-immune dans le bilan biologique (sans SAPL).
L’écho de contraste ne fais pas trop pâle figure dans ce cas, c’est peut-être une piste à suivre? Combiner les informations « very low mechanical index » pour la perfusion et « low mechanical index » pour des images tardives permettrait dans certains cas d’approcher le combo « perfusion/réhaussement tardif » de l’IRM?
Sur cette notre d’espoir ultrasonore, je vous souhaite à toutes et à tous d’excellentes fêtes de fin d’année!
A 2020!