A bout de souffle
C’est l’histoire d’une patiente de 93 ans chez qui on demande une échographie en urgence (dans les 24 heures), pour une modification du souffle qui passe de 3/6 à 4/6.
Cette classification en 6ième de l’intensité des souffles cardiaque a été proposée par Levine en 1951. Voici ce qu’il écrivait quelques années plus tard, dans un moment de doute cruel :
En bref, il nous propose de ranger les souffles 3 et 4/6 ième entre les 2 et les 5/6 ième.
Nous nous sommes beaucoup concerté avec ma collègue pour savoir que faire de cette demande.
Finalement, on l’a rangée entre le 2ième et la 5ième, en espérant que personne ne la retrouve.
Mon collègue Philippe (je vous l’avais dit, on s’appelle tous un peu Philippe dans le service) me faisait fort justement remarquer que passer inversement d’un souffle 4/6 à un souffle 3/6 ieme serait une disparition du thrill palpatoire.
Ce post aurait donc pu s’appeler « thrill is gone », et je ne résiste pas à la joie de réecouter une de mes guitaristes préférés!
Bonne nuit!
PS pour Ph : pas trouvé de vidéo correcte de la version de Luther Allison!
cher puph vous manquez un peu d’imagination pour votre dossier ecn posez donc une question voire plusieurs sur l’auscultation cardiaque vous ne serez pas déçu de son pouvoir classant! seule la charité m »empèche de faire une proposition analogue pour les des cardio
thrill is back!! : http://youtu.be/FMEzFgCLv8c
Le solo de Robert Cray est presque meilleur que celui de Clapton!
je suis d’accord : 6/6 sur l’échelle du Thriller
cette constatation clinique de cette patiente s’assimile a « regarder la splenomégalie de cette patiente, que l’on peut estimer apres l’examen physique à 14 cm » ( ça impressionne certains au cours d’une visite et rend hilare ceux qui prennent un peu de recul)