Have you ever been experienced?
Dans ce cas clinique, Clément nous propose une image calcifiée intra murale, enchâssée dans le myocarde.
Je suis assez d’accord avec Whiteshark pour le diagnostic d’abcès caséeux de l’anneau mitral. La localisation n’est pas typique, surtout quant on regarde le scanner, mais l’anneau est très calcifié sur l’écho.
Les diagnostics différentiels seraient une calcification secondaire d’une masse d’une autre origine (tumeur, végétation, infarctus sous endocardique…)
La caractérisation tissulaire est loin d’être au point en échographie, elle est en tout cas très loin de l’IRM…
Pour des raisons qui sont encore un peu mystérieuses pour moi, j’ai été amené à lire sur les bases de l’IRM (cardiaque).
Je n’ai pas bien compris ce que j’ai lu, mais j’ai retenu qu’il s’agissait grosso-modo de l’interaction d’une onde de radiofréquence avec un champs magnétique.
Cette interaction est appelée « expérience ». La force de l’lRM cardiaque réside dans sa capacité à approcher la caractérisation tissulaire, en répétant ces « expériences » en modifiant des paramètres pour obtenir des séquences différentes. Schématiquement, en fonction de l’image obtenue dans chaque séquence, avant et après Gadolinium, on peut discerner l’œdème intra-myocardique, la fibrose, la graisse…
Pour schématiser un peu, le mécanisme d’action est à peu près similaire à l’interaction de Jimi Hendrix avec ses micros simples bobinages mis au point par Léo Fender pour sa Stratocaster :
« Single coil string anim » par I, Dake. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
Les industriels, plutôt que de travailler sur plusieurs sondes, de plusieurs fréquences, avec des logiciels de quantification du rehaussement après contraste, préfèrent jouer la carte markéting avec des trucs genre « one probe solution », la sonde qui fait tout (mais moins bien qu’avant). je m’étais déjà longuement expliqué dans cette page, dans laquelle le dernier cas clinique ressemble pas mal à celui de Clément.
Moi je préfère les expériences…
Je n’aurai qu’un mot à dire : ohlala. C’est trop fort pour moi . Je veux juste des belles images et je comprends rien à la technique. Bouhhhh. Mais merci d’essayer de décoller mes yeux. Moi aussi , j’ai lu l’article , l’irm comment ça marche – et après j’ai ri nerveusement . Ensuite, j’ai pleuré. Après, j’ai ouvert Tweeter. Non , je blague . Enfin, si .
Merci Odile de passer par ici! Cest vraiment ce qui est étonnant, les bases de l’imagerie écho sont beaucoup plus simples que les assez de l’IRM. Mais les radiologues doivent être plus exigeant que les cardiologues? En tout cas ils tentent plus de trucs!
Mais pourquoi les gradients sont élevés sur la prothèse? (pour avoir la fin de l’histoire :-))
Ah.. figure toi que je n’ai pas la réponse… Sur les images de scanner il me semble voir du pannus sous la prothèse, mais sans certitude… Je relance Clement de ce pas.
Réponse de Clément :
« On avait fait un radio cinéma de valve qui ne montrait pas de défaut de mobilité des ailettes, les grad étaient déjà élevés en post op immédiat. on a conclu à un certain degré de disproportion patient prothèse (saint jude de petite taille) et restitution de pression sur une aorte de petite taille également. »